Nous nous séparons de nos amis pour poursuivre la route chacun de notre côté sachant que nous allons suivre le même parcours puisqu'il nous a été conseillé par nos amis du parc. Nous continuons la route 12 pour aller vers « Salto Tabay » ou chutes Tabay. Nous y pique niquons le midi. Il ne fait pas super beau. Nous cherchons ensuite la grotte indienne de Garuhapé mais l'accueil n'est pas génial du coup on ne reste pas.
Un vieux monsieur nous interpelle à une station service pour nous proposer la visite d'une scierie. Chouette! Il nous explique tout le circuit de transformation du bois en nous montrant chacune de ses étapes. Les machines sont assourdissantes et les filles font la visite les mains sur les oreilles. On apprend que la sylviculture est une activité majeure de la province de Misiones. Ils utilisent en majorité du pin pour faire des meubles, des planches pour la construction des cabanes (principales habitations du coin)... Les forêts natives subissent de fortes pressions des exploitants. Ils s'approprient de plus en plus d'espace et rasent la forêt primitive pour la remplacer par la culture de pins. En nous baladant, nous avons pu constater les coupes réalisées dans les forêts juste à l'orée des parcs préservés. Sachant qu'il existe également un trafic d'arbres natifs illégal mais très lucratif. Les forêts subtropicales ont en effet des essences très rares et recherchées, ce qui la fragilise d'autant plus. Sans compter les cueillettes illicites de plantes ou d'orchidées en tous genres à destination des touristes. Bref, la forêt native est pressionnée de toutes part. On comprend mieux pourquoi l'Argentine organise un tel réseau de parcs protégés même si les moyens sont largement en deçà des besoins.
Nous quittons la route 12 longeant le fleuve Parana et la frontière avec le Paraguay pour rejoindre le coeur de la province par une piste. Nous passons par des endroits magnifiques ponctués de villages de cabanes en bois. Nous croisons une pancarte près d'habitations indiquant: village guarani?
Nous arrivons au parc naturel « Salto Encantado » pour admirer la chute du même nom. Ici le camping est payant. Mais le cadre est très joli, les douches chaudes (quand Bertrand nous laisse suffisamment d'eau chaude !!) et l'ensemble bien entretenu Nous y retrouvons nos amis qui ne sont pas passer par les même routes que nous mais sont arrivés au même point. Apéro comme il se doit sous le froid. Il faut bien se réchauffer! C'est hallucinant ce temps. On passe de 35° à 12°!
Au réveil du lendemain, les filles profitent des sentiers du parcs avec les copains pendant que Yan et moi partons pour une mission courses cyber et...lessive. Nous croulons sous le linge sale! On revient bredouille car tout ferme à midi. Comment passer sa journée à ne rien faire?
Il pleut et il fait froid. Le moral n'est pas bon. Après un brin de route, nous trouvons un camping complètement paumé, près de chutes (décidément il y en a un paquet dans le coin). On mange et on se couche tôt car il n'y a vraiment rien à faire.
Le lendemain, le ciel est gris mais bizarrement il fait meilleur. Le thermomètre afficherait-il des températures plus clémentes? Ben non, il fait toujours 12° vers 8h30 du matin mais c'est juste qu'on commence à s'habituer! En plus, les propriétaires du camping ont pris soin de mettre en route le chauffage au bois. Du coup, on a droit à une douche super chaude tous les 4 tout en se chauffant au feu qui alimente l'eau. Que c'est bon!!!! Le moral est d'un coup bien meilleur et on en profite pour visiter les chutes.
Nous arrivons aux chutes de Mocona. Les deuxièmes plus célèbres de Misiones. Malheureusement, elles ne sont pas accessibles car la route est inondée. Dommage pour nous! On aura fait un gros crochet pour rien. On décide de dormir dans le camping du coin: El refugio. Un peu cher mais très class et très confortable. A défaut de faire de la peinture dans les écoles, nous en faisons avec les enfants... Nous fêtons l'anniversaire de Bertrand au restaurant du camping. Nous sommes les seuls à table... Le lendemain, on fait quelques ballades mais il pleut tout le temps et on commence à avoir de la boue plein les chaussures. On en a marre. On profite quand même de la petite cascade du camping. Et oui, ici chacun a la sienne! On ne va pas sen priver !
Septembre 2009 : De Teyu Cuare à Mocona |
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